
Cheryl DesRoches, de Shediac, est la fière maman de jumeaux, Ryan et Brandon, âgés de 28 ans. Elle a raconté son histoire lors d’un événement que nous avons organisé à Moncton le 20 mars 2025.
Le fait d’être une mère célibataire de jumeaux était déjà un défi, mais quand on a diagnostiqué Ryan d’une déficience intellectuelle à l’âge de trois ans, puis d’autisme à l’âge de dix ans, mon monde a changé. Il ne s’agissait plus seulement d’élever deux garçons, mais de me battre pour que Ryan ait les mêmes chances que les autres.
Je me souviens encore des innombrables rendez-vous chez le médecin et réunions à l’école. Un jour, j’ai reçu des appels de sa garderie, de la compagnie d’autobus scolaire et de son école, tous me disant que Ryan n’était plus le bienvenu tant que nous n’aurions pas « fait quelque chose ». C’était avant son diagnostic d’autisme. J’ai dû prendre quatre mois de congé pour trouver comment l’aider tout en jonglant avec les parties de hockey de mon autre fils, l’école et la vie quotidienne.
C’est alors que j’ai découvert Inclusion NB. L’une des meilleures décisions que j’ai prises a été de contacter cet organisme. L’équipe d’Inclusion ne s’est pas contentée de me donner de l’information : elle m’a donné de l’espoir. Elle est devenue une lumière qui m’a guidée pendant l’une des transitions les plus importantes de la vie de Ryan : sa transition à l’âge adulte.
Voici la plus grande crainte de tout parent d’un enfant ayant un handicap : « Que se passera-t-il quand il sera rendu à l’âge adulte? » Les options sont limitées et cette incertitude peut être terrifiante. Mais l’équipe d’Inclusion NB nous a aidés à franchir cette étape, en particulier grâce à la formation PATH, qui a permis à Ryan d’avoir les outils et le soutien nécessaires pour aller à l’université et, ce qui est le plus remarquable, pour vivre de façon indépendante.
Aujourd’hui, Ryan a son propre appartement.
C’est une phrase que je n’aurais jamais imaginé pouvoir prononcer. Lorsque j’ai trouvé l’appartement, je pensais qu’il faudrait des années à Ryan pour s’adapter. J’avais l’intention d’y aller à petits pas, de passer du temps ensemble, de lui montrer comment vivre de façon autonome et de l’aider à faire la transition.
Mais Ryan avait d’autres projets.
La première fois que je l’ai emmené visiter l’appartement, je lui ai dit d’apporter des collations parce que je pensais que nous commencerions par de courtes visites. Jusquelà, Ryan n’avait jamais passé une nuit seul, jamais. Mais ce premier soir, il m’a regardée et m’a dit : « Maman, est-ce que je peux rester ici tout seul? ».
J’ai paniqué. Je lui ai dit qu’il n’avait même pas encore de lit ou de meubles! Mais il a haussé les épaules et m’a dit : « Ce n’est pas un problème, maman. Donne-moi juste une couverture et un oreiller. Je me débrouillerai. »
J’avais le cœur noué, mais je n’étais qu’à cinq minutes de là et il avait un téléphone. Le lendemain matin, je l’ai appelé immédiatement. Sa réponse? « Maman, je ne reviendrai pas à la maison. J’adore ça. Je vais me débrouiller. »
C’était il y a sept ans, et il vit seul depuis.
Grâce à l’équipe d’Inclusion NB, il ne fait pas que survivre, il s’épanouit. Elle nous a aidés à remplir chaque formulaire, à suivre chaque processus et, surtout, elle ne nous a jamais laissés. Encore aujourd’hui, elle continue de prendre des nouvelles, s’assurant que Ryan et moi avons le soutien dont nous avons besoin.
L’histoire de Ryan est la preuve de ce qui est possible lorsque les gens croient en l’inclusion.
Sans Inclusion NB, Ryan ne serait pas là où il est aujourd’hui : indépendant, employé et vivant une vie remplie de possibilités.
Alors, du fond du cœur, merci à tous ceux qui appuient Inclusion NB. La gentillesse, le dévouement et le travail de l’équipe de cet organisme changent des vies.
Et Ryan en est la preuve vivante.