Ken Pike prend sa retraite

On ne pourra jamais assez insister sur l’importance du dévouement de Ken Pike envers notre organisme, le mouvement d’inclusion et le Nouveau-Brunswick. Alors qu’il entame une retraite bien méritée, nous voulons souligner quelques-unes des réalisations qu’il a accomplies pour améliorer la vie des personnes ayant un handicap intellectuel ou développemental dans notre province.

Peu après avoir commencé à travailler comme avocat en 1985, Ken a été chargé de déposer une plainte au nom de trois couples de parents qui voulaient utiliser l’article 15 de la Charte canadienne des droits et libertés pour forcer le gouvernement à modifier la Loi scolaire. À l’époque, la Loi empêchait leurs enfants de suivre des cours réguliers à l’école. Ces parents ont lancé la première contestation fondée sur la Charte au Canada dans le domaine de l’éducation – et la plus efficace. En 1986, le gouvernement a introduit des amendements à la Loi scolaire, qui exigeaient que les élèves ayant un handicap soient éduqués dans le système d’éducation ordinaire, ce qui a donné naissance à l’inclusion scolaire, non seulement au Nouveau-Brunswick, mais aussi au Canada.

Ken a ensuite quitté son cabinet d’avocats pour se joindre au mouvement de l’intégration communautaire, aujourd’hui connu sous le nom d’« inclusion ». Pendant près de quarante ans, il a rédigé d’innombrables propositions et mémoires politiques en se demandant toujours ce qui suit : dans cette situation, quelle loi, quel règlement, quelles politiques et quelles pratiques permettraient de promouvoir et de protéger au mieux les droits de la personne? Si les droits de la personne sont violés ou ignorés, que faut-il changer et que peut-on faire maintenant?

Selon le regretté David Jory, Ph. D. (l’un des six parents initiaux mentionnés ci-dessus), « Ken a le don remarquable d’être un défenseur ardu et convaincu des droits de l’homme et du changement sans gêner indûment les personnes qui peuvent apporter les changements qu’il souhaite voir. Les changements qu’il propose sont éminemment raisonnables et reposent sur des principes clairs et solides. Ken n’a jamais cherché les feux de la célébrité, préférant se consacrer à son travail et laisser ce dernier parler de lui-même. En fait, c’est le contraire qui s’est produit : il a été sous le feu des projecteurs, recevant le Prix des droits de la personne du Nouveau-Brunswick de la Commission des droits de la personne du Nouveau-Brunswick en 2008 et l’Ordre du Nouveau-Brunswick en 2020. »

Ken prendra sa retraite le 30 avril et, le 14 mai, il deviendra le deuxième lauréat annuel du prix Dr. David Jory, le premier étant David Jory, Ph. D., en 2023. Ken, merci pour votre dévouement et votre engagement à l’égard de tant de Néo-Brunswickoises et Néo-Brunswickois et de leur famille. Vous manquerez à vos collègues, mais vos principes continueront à nous guider. Profitez de chaque instant de votre retraite.