Tinika Lowe et sa classe remarquable de 2e année à l’école Gesner Street Elementary

En mai dernier, Tinika Lowe, enseignante à l’école Gesner Street Elementary à Oromocto, au Nouveau-Brunswick, et toute sa classe de deuxième année ont reçu le Prix de l’inclusion scolaire 2024. Les efforts exceptionnels qu’elle a déployés pour favoriser un environnement inclusif ont non seulement transformé sa classe, mais ont également inspiré l’ensemble de la communauté scolaire.

Le 11 juin 2024, la classe a été invitée chez la lieutenante-gouverneure, où chacun d’entre eux a reçu son propre prix de l’inclusion scolaire. Dans le cadre de cet événement, ils ont également eu droit à une visite du bâtiment historique.

QR avec Tinika Lowe

Q : Qu’est-ce qui vous a poussé à favoriser un environnement aussi inclusif dans votre classe ?

Tinika : La motivation est venue de mon désir de faire en sorte que chaque enfant se sente valorisé, respecté et inclus. Parmi mes élèves se trouvent Caroline et Ellie, deux enfants ayant un handicap. J’ai donné le ton dès le premier jour en aménageant la salle de classe pour permettre à chacun d’avoir un accès complet à tous les espaces d’apprentissage. Cette petite action a déclenché des discussions sur l’inclusion et a aidé tout le monde à en comprendre l’importance.

Q : Comment avez-vous fait en sorte que Caroline et Ellie puissent participer à toutes les activités de la classe et de l’école ?

Tinika : Pendant l’heure de jeu, nous nous assurons que leurs fauteuils roulants peuvent aller jusqu’au tapis, ou nous trouvons des moyens pour qu’elles puissent aller sur le sol avec de l’aide. En dehors de la salle de classe, j’ai veillé à ce qu’elles puissent participer à toutes les activités scolaires, qu’il s’agisse de se rendre à la bibliothèque, d’assister à des cours de musique ou de participer à des activités de gymnastique. Cela crée un sentiment d’appartenance et garantit qu’elles ont les mêmes chances que leurs camarades.

Q : Comment partagez-vous les besoins et les objectifs uniques de Caroline et d’Ellie avec tout le monde ?

Tinika : J’ai pris le temps d’expliquer en quoi le travail scolaire de Caroline et d’Ellie diffère du leur, en insistant sur le fait qu’elles aussi apprennent et développent des compétences importantes. Cette communication ouverte a favorisé une culture de l’empathie et de la compréhension parmi les élèves. Ils sont désireux d’aider et de soutenir leurs camarades de classe et comprennent les besoins de Caroline et d’Ellie aussi bien que les assistants en éducation.

Q : Pouvez-vous donner des exemples précis de la manière dont la classe a démontré son engagement en faveur de l’inclusion ?

Tinika : Les élèves et les adultes de notre classe ont adopté l’esprit d’inclusion sans hésitation. Ils commencent souvent les activités en demandant : « Et Ellie et Caroline ? » ou « Avez-vous veillé à ce qu’Ellie et Caroline soient incluses ? ». Pour les sorties scolaires, les élèves voulaient tous voyager dans l’autobus de Caroline afin de rester ensemble en tant que classe. Ils ont écrit une lettre au responsable des transports pour demander s’ils pouvaient tous voyager dans l’autobus de Caroline, ce qui nous a amenés à toujours réserver cet autobus pour nos excursions.

Q : Comment avez-vous impliqué la communauté scolaire dans vos efforts ?

Tinika : Au début de l’année scolaire, la mère de Caroline, Kirsty Fletcher, a été invitée à parler à la classe des besoins médicaux de Caroline, notamment sa trachéotomie, sa sonde d’alimentation et d’autres équipements. Ce dialogue ouvert a ouvert la voie à une année d’apprentissage, de compréhension et de soutien mutuel. Nos efforts d’inclusion ont influencé l’ensemble de la communauté scolaire, encourageant d’autres enseignants à adopter des pratiques similaires dans leurs propres classes.